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On part en vadrouille !

Lorsque je ne suis pas en voyage, soit je prépare le suivant, soit je raconte le précédent...

Le bonheur est sur la plage

Salut à toi, honorable lecteur fidèle de mes vadrouilles d’outre-monde ! Pour récompenser ton assiduité, est-ce que ça te dirait de créer avec moi cette journée qui débute sous le soleil ?... Oui ? Cool… En fait, je profite lâchement que Sandrine soit encore à compter les moutons avec Morphée, Nounours et le marchand de sable pour m’occuper de l’organisation de cette nouvelle journée de vadrouille. Faut dire que si j’avais concocté le planning avec elle lors du petit déjeuner, et de une, j’aurais à coup sûr fini la journée fossilisé sur la plage en accueillant à bras ouverts mon futur cancer de la peau ; et de deux, je n’aurais pas eu grand’chose à te conter à part le roman que je me serais coltiné toute la journée durante... Allez, il n’est que huit heures, je pense que nous disposons d’une bonne heure d’avance sur elle.

 

Bon, rassure-toi, le voyage est pour moi comme une peinture après avoir crayonné l’esquisse... Ce qui veut dire que je n’arrive pas ici les pains dans les moches en espérant que tu te farcisses tout le travail. Avant de partir, n’ayant pas trouvé grand’chose sur le net à la rubrique « quiatilafairachaungtha », je m’en suis remis corps et âme à un des plus fidèles amis des globe-trotteurs, alias Google Maps ! Et le bougre a bien rempli sa mission puisqu’il m’a avoué qu’un chemin longeait la côte sur une vingtaine de kilomètres en allant vers le nord, traversant par la même occasion quelques petits hameaux par-ci par-là. C’est ce chemin que je souhaiterais parcourir aujourd’hui sans savoir vraiment ce qu’on va y trouver, ni ce qu’on va pouvoir y faire. Plages, falaises, mangrove, sex-shop, dépôt d’ordures… that is the question ! Et tout cas, qui dit côte, dit plage. C’est donc selon ces termes que je vais diaboliquement maquiller ma proposition de vadrouille à Sandrine pour être sûr qu’elle ne m’oppose pas une fin de non-recevoir avec immobilisation corporelle sur la plage comme sanction ! Maintenant qu’on a la destination, il nous faut le moyen de s’y rendre. Concrètement, on a le choix entre la mototaxi et la location de motos à conduire soi-même ! Tu te doutes bien que je mets un bulletin dans l’urne pour le second programme… Ne reste donc plus qu’à en trouver deux… Comme tu ne m’as été pour l’instant d’aucune utilité, je te confie cette mission. Va par exemple négocier ça avec la gentille demoiselle de l’accueil de l’hôtel pendant que je vais annoncer le programme à mes trois aventurières... 

 

« Alors, as-tu déniché les deux motos à un prix raisonnable ?... Oui ?... Coooool !... On déjeune, je mets ma plus belle chemise (enfin, la moins sale) et on se met en route ! » Par route, il faut comprendre « chemin » ; chemin qui longe dans un premier temps la plage sur laquelle nous étions hier. Puis la suivante, déjà plus belle… Puis encore une autre, encore plus belle… En fait, plus on progresse, plus le chemin tient plus de la piste à zébus qu'autre chose, et plus on a l'impression d'avoir été téléportés au beau milieu d’une carte postale, ou d’un de ces posters placardés sur les murs d’une agence de voyage et qui te fait dire « C’est pas possible, ils ont viré tout le monde sur la plage pour prendre leur photo ! » Sauf qu’on y est sur cette plage du poster et qu’ils ne mentent pas ! Elle est vraiment déserte, idyllique, pile poil faite pour nos tongs ! Du sable blanc, du turquoise, du soleil, des cocotiers, des sirènes, tout y est ! C’est ce qu’on nomme en français, le paradis ! Aussi loin que je puisse rembobiner ma mémoire, je ne me souviens pas avoir vu une succession de plages aussi sauvages et magnifiques avec toute l’étendue liquide à perte de vue rien que pour nous… Soit cet endroit n’a pas encore été découvert, soit il est infesté de moustiques et de requins ! On opte pour la première possibilité et on ne se fait pas prier pour se jeter à la baille, fidèle à elle-même, c’est-à-dire à vingt-neuf degrés…

Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage

Ensuite, on roule un kilomètre sur un chemin zigzaguant parmi les cocotiers, on s’arrête, on se pince pour être sûr de ne pas rêver, on se baigne, on remonte sur nos montures, on roule un kilomètre sur un chemin zigzaguant parmi les cocotiers, on s’arrête, on se pince pour être sûr de ne pas rêver, on se baigne, on remonte sur nos montures, on roule un kilomètre sur un chemin zigzaguant parmi les cocotiers… Dit comme ça, ça fait vraiment vadrouille de feignant, non ?... En tout cas, chacun de nous savoure le moment à sa façon : Repos sur des plages magnifiques, baignades dans une eau chaude et limpide, découvertes et explorations à scooter… Que pourrait-on espérer de plus dans une telle situation ?... Rien, bien évidemment !!!… Et pourtant… Ce qui va suivre ne relève pas d’un mirage… On roule un kilomètre sur un chemin zigzaguant parmi les cocotiers, on voit quelques parasols en feuilles de palmiers sur la plage, on s’arrête, on se pince pour être sûr de ne pas rêver, on s’installe sous un des parasols, on se baigne, lorsqu’un gars sorti de nulle part se pointe vers nous. Il est australien, vit dans une bicoque un peu plus loin avec sa femme birmane qui peut, si on le désire, nous préparer un repas traditionnel à déguster sur la plage sur une table qu’il fera dresser à l’ombre rien que pour nous… « Arrête Pascal Sellem, on t’a r’connu ! Elles sont où les caméras ? » Le gars, il me prend vraiment pour une gallinette cendrée ! Si je résume, il me propose de dresser une table rien que pour nous sur une plage déserte afin de nous servir un repas traditionnel birman, et il s’imagine que je vais mordre à l’hameçon de son arnaque ?… Chuuuut, je vais faire semblant de marcher dans son entourloupe... « Ok, mais alors avec deux bières bien fraîches pour ma femme et moi, une noix de coco pour mes filles, et pourquoi pas des crabes au lait de coco pimenté comme plat » Tu le croiras si tu veux, mais le gars nous a tout amené, accompagné de nouilles sautées au poulet, de riz, de maïs, d’un plat de porc en sauce, de bouteilles d’eau… « Bon, ok, allez, sors-nous la douloureuse… Ça fait combien pour ce petit extra ?... Combien ? Dix-mille kyats ???... Et bien voilà, j’en étais sûr !!!... Euh… eh ben non, ça fait à peine sept euros, ça… Merci pour tout ! » Bref, il y a des moments comme ça où tout est réuni, des moments où on se dit « je voudrais que cette journée dure une éternité » ! Il y a des lieux qui te transportent. Il y a des rencontres qui te réconcilient avec le genre humain. Il y des images qui s’accrochent à ta rétine pour ne plus jamais t’abandonner. Il y a Chaungtha et ses plages…

Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage

Je peux te dire qu’il ne faudrait pas me titiller bien longtemps pour que je plaque tout en France pour venir m’installer dans une cabane dans un endroit paradisiaque comme ça où la vie doit être tellement plus simple… Moins d’impôts, moins de stress, moins de pression, moins de contrôles, moins d’aseptisation, moins de travail, moins d’embouteillage, moins de grisaille, moins de factures… Bon, je me doute bien que la réalité sur place n'est surement pas si idyllique que je l’imagine, mais sois gentil et laisse-moi avec mes illusions… En tout cas, ce qui est sûr, c’est que cet endroit paradisiaque ne restera pas aussi désert bien longtemps. Déjà, on risque d’y trouver ta trombine, venue voir si ma description n’était pas exagérée, et mes photos truquées… Je suis curieux de voir comment le site va évoluer ces vingt prochaines années…

Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage

La suite de la journée est dans la même veine… On suit toujours ce chemin qui serpente au milieu des cocotiers et qui longe le long ruban de sable blanc vide de toute présence humaine. La fin de la route, puisqu’il y en a malheureusement une, est marquée par une plage donnant sur l’estuaire d’une rivière qui nous oblige à faire machine arrière. Sauf que cette plage est la plus belle de toute la journée ! Nouvelle baignade obligatoire pour tout le monde !

Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage

Route du retour, coups de soleil, plein d’essence, et lunettes de soleil transformées en cimetière à moustiques… Le bonheur, c’est simple comme un tour de scoot… Un tour de scoot à Chaungtha, et la journée est bien remplie ... au même titre que nos yeux et la carte mémoire de notre appareil-photos ! Voilà, je n’ai plus rien à dire sur cette journée, je pense que les photos feront le reste. Là, j’ouvre la porte de notre bungalow. La seconde suivante, je repose inerte sur mon lit, merveilleuse invention dont il va être difficile de se décoller dans les prochaines heures, voir même jusqu’à demain… De toute façon, demain est une autre aventure…

Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
Le bonheur est sur la plage
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